Les habitants de Saint-Antoine savent encore à quel saint se vouer. La preuve, chaque jeudi de l’Ascension, le village est le terme d’une procession consacrée à Antoine le Grand et dont les origines remontent au Moyen Âge.

Il faut pousser la porte de l’église paroissiale pour faire connaissance avec l’illustre personnage auquel le village a emprunté son nom : saint Antoine, connu aussi sous le nom d’Antoine le Grand, Antoine l’Égyptien ou encore Antoine l’Ermite. Le saint figure sur l’une des quatre huiles sur toile si fraîchement et brillamment restaurées qu’on les croirait peintes de la veille. Elles datent pourtant du XIXe siècle.
Il faut dire que les Saint-Antonines et les Saint-Antonins lui doivent bien cet égard. L’église aujourd’hui paroissiale fut jusqu’au XVIe siècle la chapelle d’une commanderie de l’Ordre hospitalier de Saint-Antoine, dont les frères étaient connus sous le nom d’Antonins.
Parmi les fléaux qui menaçaient l’existence des gens du Moyen Âge, l’un était dû à la contamination par un champignon d’une céréale traditionnellement cultivée en abondance dans la région : le seigle. Évidemment, nul ne le savait à l’époque, et l’on n’avait guère d’autre recours que d’escompter sur l’intercession des saints pour la guérison de ce qu’on considérait comme des punitions divines.
Antoine est désigné par la tradition comme le premier chrétien à avoir vécu en ermite, aux IIIe et IVe siècles, dans le désert de sa terre natale, l’Égypte. À ce titre, il est considéré comme le père du monachisme chrétien.
Au XIe siècle, les reliques de saint Antoine furent rapportées d’Orient par un seigneur dauphinois et déposées dans sa terre d’origine. Bien vite, il se dit que nombre des malades qui souffraient du « mal des ardents » tendaient à recouvrer la santé au retour de leur pèlerinage à Saint-Antoine-l’Abbaye.
C’est donc à partir de ce lieu que se développa la communauté hospitalière qui allait essaimer dans l’ouest de l’Europe, avec pour raison d’être la lutte contre ce qu’on appelait aussi le « feu de Saint-Antoine » et qu’on connaît de nos jours sous le nom d’ergotisme.
En Châtaigneraie, c’est au début du XIIIe siècle qu’une commanderie antonine fut fondée, avec l’aval du baron de Calvinet, le seigneur de la région. La commanderie, autour de laquelle une communauté villageoise s’établit, fut active pendant trois siècles et demi, jusqu’aux guerres de Religion, qui sonnèrent le glas de l’Ordre à Saint-Antoine.
Seule l’église survécut, ses parties détruites furent rebâties, dont son clocher dans les années 1860. Seuls quelques discrets détails rappellent toujours au bon souvenir des Antonins actuels – les villageois – la présence passée en ces lieux d’autres Antonins – ceux de l’Ordre. À vous donc d’essayer de trouver où se cachent dans l’église les symboles de l’Ordre disparu, le fameux T ou tau…

The people of Saint-Antoine still know which way to turn. The fact that every Ascension Thursday, the village is the site of a procession dedicated to Anthony the Great, whose origins date back to the Middle Ages, is proof of this. :

De inwoners van Saint-Antoine weten nog van welk hout pijlen te maken. Het feit dat het dorp elke Hemelvaartsdag het toneel is van een processie gewijd aan Antonius de Grote, waarvan de oorsprong teruggaat tot de Middeleeuwen, is hiervan het bewijs. :

Tarifs

Accès libre.

Ouverture

Toute l'année, tous les jours.

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