Lafeuillade-en-Vézie

Lafeuillade-en-Vézie surprend aujourd’hui par son niveau d’équipement en commerces autant que par son aspect moins ancien que celui qu’on rencontre dans le cœur des autres villages de la Châtaigneraie.

Cette apparence n’est pas trompeuse : Lafeuillade ne célébrera son premier siècle d’existence officielle qu’en 2032 !
Un œil avisé l’aura pressenti à la vue des bâtiments publics que sont la mairie et l’école, édifiées au tournant du XXe siècle, et surtout de l’église, qui n’a été construite que dans les années 1960.
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, Lafeuillade n’était qu’un hameau parmi d’autres rattaché à la commune de Lacapelle-en-Vézie. C’est le développement des transports qui scella le destin de la commune : la route d’abord, le long de laquelle Lafeuillade est favorablement situé alors que Lacapelle se trouvait en retrait ; ensuite, la perspective du passage d’une ligne de chemin de fer entre Aurillac à Rodez via Espalion.
La Première Guerre mondiale fit avorter ce projet ferroviaire, mais qu’importe : une dizaine d’années après l’armistice, Lafeuillade avait supplanté Lacapelle comme centre administratif de la commune, dont elle prit officiellement le nom en 1932.
Ne manquait alors plus au nouveau bourg que son église. Et Lafeuillade dut attendre quelques décennies avant que ne sorte de terre le dernier né des sanctuaires de la Châtaigneraie. 1965 précisément.
À l’origine isolée sur une colline surplombant le village, la flambant neuve église manquait alors de décoration. Le curé de la paroisse, l’abbé Louis Irlande, avait tissé des liens étroits avec un artiste allemand dont il était chargé de la surveillance lorsqu’il était prisonnier à Clermont-Ferrand en 1945. Siegfried Haas, qui avait survécu grâce à l’aide alimentaire que lui fournissait cet ange gardien providentiel, était entre-temps devenu un artiste pluridisciplinaire reconnu.
C’est ainsi que Lafeuillade a hérité de trois œuvres de ce spécialiste de l’art sacré : un relief figurant le Christ entouré des pèlerins d’Emmaüs, un tableau de saint François d’Assise, auquel l’édifice est consacré, et un chemin de croix qui présente la particularité de compter une quinzième station, dédiée par cet homme profondément marqué par la guerre à la Résurrection.
Lafeuillade-en-Vézie, c’est le berceau d’un autre artiste dont le centenaire de la naissance a été dignement célébré en 2023 : André Puech, le « peintre-paysan », chantre des paysages du Veinazès auquel Lafeuillade appartient.
Son œuvre fait la part belle à la nature qui l’environnait et l’émouvait, et c’est presque inévitablement, vers la fin de son existence en 2014, qu’il en vint à poser son chevalet au bord de l’étang de Lacapelle-en-Vézie.
Aujourd’hui, ce ne sont pas des peintres, mais plus probablement des pêcheurs à la truite que vous rencontrerez au bord de ce plan d’eau isolé et boisé. Des pêcheurs ou de simples promeneurs en quête de quiétude et de verdure. Comme vous peut-être…
S’il y a un jour à privilégier pour venir à Lafeuillade, c’est le deuxième dimanche du mois. Ce jour-là se tient le marché du Pays vézien, qui rassemble des producteurs venus de toute la région. Alors si vous avez oublié votre canne à pêche, pas de problème, vous y trouverez tout ce qu’il faut pour remplir votre garde-manger, y compris du poisson !

Lafeuillade-en-Vézie is surprisingly well-equipped in terms of shops, and its appearance is less traditional than that of other villages in the Châtaigneraie. :

Lafeuillade-en-Vézie is verrassend goed uitgerust op het gebied van winkels en het uiterlijk is minder ouderwets dan dat van andere dorpen in de Châtaigneraie. :